Les gamins jetés en l'air à cause des lolcats

Publié le par Canine

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Je ne sais pas si c'est la pluie intermittente qui lui file le blues, mais l'ours passe ces derniers jours le plus clair de son temps libre à parcourir le net pour trouver des lolcats.

 

Avec les lolcats, il y a plusieurs phases. A la découverte, on cherche frénétiquement toutes les images

(et I can haz cheeseburger dure des pages et des pages), puis google images, et la frénésie passée, on revient à une consommation normal, occasionnelle et raisonnable. Malheureusement, tout le monde ne sait pas consommer les bonnes choses avec modération, et c'est malheureux. Personnellement, ça m'emmerde bien qu'à cause de quelques gamins de 17 ans abrutis et irresponsables, on ne puisse pas légaliser le cannabis en France.

Bref. Les lolcats aussi peuvent entraîner une addiction qui amène parfois à une consommation plus régulière et aussi plus dure : les funny cats.

 

 


 

 

En gros, il s'agit de gaffes de chats. La plupart innoffensives et naturelles (comme on dit en anglais, la curiosité a tué le chat) mais dont certaines, de toute évidence mises en scène par les maîtres, révèlent si non du sadisme, au moins de l'indifférence quant au bien-être de l'animal. Je pense notamment aux types qui utilisent des lampes torches...

 

Et puis, il y a cette vidéo :

 

 

En gros, le type a complètement préparé la scène pour que son chat se casse la gueule, et il trouve ça drôle.

 

Alors, si l'ours ne trouve pas ça drôle non plus, visiblement il n'y a que moi que ça énerve. De même que je n'aime pas voir les parents qui traîtent leurs enfants comme des caniches en les déguisant, les maquillant, leur teignant les cheveux, de base, je n'aime pas cette idée qu'un animal domestique "appartient" au propriétaire et qu'il a le droit de le balancer en l'air ou de le faire tomber du comptoir de la cuisine.

 

  Alors, avec l'ours, on discute, avec une différence de base : il réfléchit en conséquences et moi en principe.

Pour lui, si le chat n'est pas blessé, il n'y a pas de mal, ça fait partie du jeu entre le chat et le maître. Il pointe que les chats se font assez mal tous seuls et entre eux, et que contrairement a la plupart des animaux, ils tuent aussi pour le plaisir.

Pour moi, un animal est une responsabilité, pas un jouet, et il faut éduquer les gens à ne pas les balancer partout. On balance pas nos mômes que je sache - et si on le faisait, ce serait clairement vu comme inacceptable, ne serait-ce que parce que irresponsable et dangereux...

 

Et là commence le bordel.

 

"Roh, quand même, tu peux les jeter en l'air si tu les rattrapes et que tu fais attention."

Eeeeeeeh non. Alors là, non, je crois que ce sont les réflexes BAFA qui parlent, mais je suis catégorique : les gamins, ça ne se jette pas en l'air, même pour rigoler !!

 

Les tenir à bout de bras pour les élever dans les airs et faire semblant qu'ils volent, à la limite, quoique je laisserais pas n'importe qui le faire, mais alors les jeter en l'air, ça me paraît juste débile. Ok, ça sera peut-être rigolo pour le môme, mais est-ce qu'ils n'y a pas plein d'autres trucs rigolos à faire qui ne soient pas aussi dangereux ?

Combien de gens finissent par les laisser tomber, les rattrapent mal, combien de gamins essaient la même chose avec leurs frères et soeurs et les laissent avec une dent en moins ?

 

Et l'ours, avec le mot qui tue : tu vas finir maman-hélicopter.

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Eh oh, comment tu m'parles, là, tension j'te goune !!!

 

Ou pas mais presque. Je pense pas être hystérique ou ultra-protectrice, je veux bien les laisser se rafler les genoux en tombant à vélo, se faire des bleus partout à la voile, voire peut-être perdre une dent de lait en se rétamant sur l'asphalte, se casser le bras en grimpant aux arbres, mais j'aimerais éviter une fracture du crâne ou une langue coupée en deux (n'est-ce pas, moi ?)

 

Evidemment, l'ours me dit que peut-être que c'est parce que j'ai des petits bras tout faibles (merci j'avais pas remarqué Arnold) mais que lui, fort de son expérience de gymnaste, il sait rattraper systématiquement et qu'il considère le risque comme suffisamment minime pour être ignoré. Bien sûr, il ne parle pas de jeter des bébés mais des toddlers (alors déjà, faut savoir que c'est pas un nourrisson d'un mois, mais plutôt un grand bébé d'environ 1 an et demi).

 

Ouais, n'empêche, ça peut pas être bon pour le cou ça, donc je mets le hola tout de suite : avant au moins 3 ans, ça me paraît juste sérieusement dangereux (comme ça, il me semble que les bébés secoués, ça peut aussi conserner des enfans un peu plus âgés... c'est juste un sentiment instinctif: pour moi, un gamin, c'est fragile, surtout jusqu'à la grande section de maternelle).

 

Alors quoi, est-ce je suis trop prudente ?

Est-ce que c'est encore ce schéma à la con de la femme qui s'inquiète et de l'homme qui s'en fout ?

 

Publié dans L'Ours

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C
<br /> <br /> Bah, ya de la relativité culturelle dans l'air aussi, non? Dans le film "Bébés", vu hier, avec un bébé de Namibie, un de Mongolie, un de San Franciso et un de Tokyo, on te montre que maman<br /> Namibie rase les cheveux de son bébé de quelques mois au couteau, en lui tenant la tête entre les genoux... et en même temps qu'elle est la seule des 4 mères à ne jamais ne tenir à moins de 2<br /> mètres de son enfant pendant sa première année.<br /> <br /> <br /> Je pense comme toi que secouer ou lancer un bébé pour rigoler c'est très con (et je le ferais pas pour un chat non plus, au passage). Mais m'est avis que ça nous vient pas que de nos gènes<br /> féminins mais aussi des choses entendues et apprises sur ce qu'est un bébé et ce qu'on fait ou pas avec (le BAFA, les scandales de bébés secoués, yen a aussi au pays de l'Ours?). C'est fou ce que<br /> l'éducation et la petite enfance recèlent de traits culturels tellement ancrés qu'on n'arrive même plus à les voir comme tels!<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Effectivement, il y a ces mêmes histoires chez lui et pourtant, j'ai l'impression que la grande différence, c'est finalement ce sentiment de contrôle, cette façon de se voir dans le monde : il<br /> est persuadé qu'il n'aurait aucun problème à assurer la sécurité d'un bambino jeté en l'air, alors que je n'ai pas cette assurance, je pense au pire et je me dis que ça n'en vaut pas le risque.<br /> <br /> <br /> Mais schtroumf monsieur Muscle, y'a des limites à ton infaillibilité <br /> <br /> <br /> <br />